D’origine réunionnaise, Julien Fleurance de Sigis développe depuis trois ans un projet photographique nourri par un travail lié à cette inscription de l’instant, dans le marasme du temps et dans sa
transcription plastique. Alors que le sujet/objet est hasardeux, il fixe son expression.
La pluralité disciplinaire est un élément majeur, et récurrent, dans son travail.
Passionné depuis l’adolescence par les arts de la rue, et le caractère très libre que par essence ils impliquent, produisant des œuvres graphiques, alliant à la technique du dessin une certaine vocation
messagère. Ses productions, qu’il réalise sur toile, papier, bois et supports de récupération variés, induisent une ligne graphique spécifique – mêlant dessin, lettrage ou encore collage étendant par la suite
ses recherches à la matière ainsi qu’à l’utilisation des pigments.
Ses photographies sont ainsi imprégnées par ces champs artistiques divers, autant du point de vue de l’esthétique de l’image que dans l’insinuation d’une part d’atemporalité propre au sujet lui-même.
La série :
Le Buto s’oppose à un certain jeu psychologique de l’acteur. Le corps du danseur Buto, par l’expérience du corps vidé de sa « personne » peut vivre le caché, la mémoire ancestrale. C’est une danse qui relie la Mort à la Vie, un passage perpétuel du Néant à la Vie et de la Vie au Néant. La métamorphose de ces états est retranscrite par une lenteur extrême des mouvements, des vibrations internes, crispation organiques, un dépouillement total de la Forme, du Formel, pour atteindre l’Etre profond. Le Buto laisse s’incarner ceux qui ne sont plus en ceux qui sont encore. C’est une invitation au spectateur à vivre dans sa propre
chair le monde intérieur du danseur. Julien Fleurance de Sigis a travaillé la série « BUTO’S Shadows » à partir des ateliers de Stéphane Cheynis, metteur en scène, danseur contemporain formé par de grands
maîtres Buto au japon avec l’objectif d’en extraire l’essence.
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