La forme, comme artefact, n’a pas vocation à dire plus qu’elle ne devrait ; agréable, voire utile, une forme neuve trouve sa place dans le monde des formes.
Ce qui ne cesse de me frapper dans le travail de Laurence Morizet c’est de voir combien la forme jaillit d’elle-même, fait irruption dans notre monde. Son touché, son tracé est organique, et appelle les
volumes, les humeurs et les gestes. Ce sont des formes, certes, mais avec un supplément d’âme, si j’ode dire ; je ne désigne aucun au-delà du réel si je trouve cette lumière dans le travail — quel que soit le
support, d’ailleurs, céramique, sculpture ou dessin — que poursuit passionnément Laurence Morizet.
Benoit Vincent
Je débute la photographie à l’âge de quinze ans, des portraits de jeunes filles et jeunes garçons. Tirage argentique et le noir du labo qui l’accompagne.
Puis devenue photographe professionnelle, par le reportage me poursuivront les questions un peu obsédantes concernant le genre humain, ses postures quotidiennes et sa figure mythique, ce frottement constant de la chair et de l’esprit.
Le dessin, le modèle vivant en est la suite logique.
Je me passionne pour la genèse. Celle du trait, de toutes formes, de l’être. J’expérimente ce questionnement par la sculpture, le modelage, la céramique et le dessin. Les matières minérales me touchent plus
particulièrement, terre, marnes, pierre, ocres, graphite. Mon expression formelle navigue entre le figuratif et l’organique.
Je tends à la sobriété, j’essaie de transmettre de manière simple, une complexité d’esprit.
Laurence Morizet
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