Salvador Dali (1904-1989) est un peintre, sculpteur, graveur, scénariste, écrivain espagnol.
Salvador Dali est un génie protéiforme, cultivant l'extravagance et l'autocélébration, Salvador Dalí pratiqua une forme d'art de l'inconscient dont il eut la révélation en lisant Freud. Salvador Dali marqua de sa personnalité le surréalisme en peinture comme au cinéma. Élève rêveur et indiscipliné jusqu'à son entrée à l'École des beaux-arts de Madrid, Salvador Dalí se place à la croisée de plusieurs influences, qui
mêlent les réalismes hollandais et espagnol, l'impressionnisme et le cubisme. C'est à Madrid qu'il fait la connaissance de Luis Buñuel, tandis que De Chirico et la "peinture métaphysique", Magritte ou encore
Miró décident de sa vocation, qui s'affirme dès 1927 par un style que caractérise une exécution minutieuse mise au service de représentations oniriques. C'est après un premier voyage à Paris que Salvador Dali "s'insinue" dans le surréalisme, selon le mot d'André Breton. Sa contribution au mouvement est moins celle du peintre que de l'auteur, avec Buñuel, d'Un chien andalou (1928). À peine moins déterminante est sa
part dans la réalisation de l'Âge d'or (1930), qui restera longtemps interdit.
La carrière cinématographique de Dalí s'achève en 1932 avec la publication d'un scénario, Babaouo, qui "se passe en 1934 dans n'importe quel pays d'Europe pendant la guerre civile". Dalí, qui a pour compagne et inspiratrice Gala Éluard, est le pourvoyeur d'un feu d'artifice ininterrompu. Salvador Dali a "une idée par minute", de préférence incongrue ou obscène, mettant au service du mouvement surréaliste une publicité ingénieuse et tapageuse. Malgré le reniement de Breton, en 1934, l'art hallucinatoire de Dalí relève bien de l'esthétique surréaliste résumée par cet aphorisme : "La culture de l'esprit s'identifiera à la
culture du désir." La vie et l’œuvre de Salvador Dali se confondent dans une imposture générale qui pourrait bien être aussi une œuvre d'art digne de forcer, sinon l'approbation, du moins une attention moins
sceptique. Un musée Dalí, dont le peintre sera lui-même le promoteur, sera créé en 1974 à Figueras, où verra aussi le jour en 1984 la fondation Gala-Salvador-Dalí. Cinq ans plus tard, c'est elle qui recevra le corps de l'artiste.
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